La commission interprofessionnelle des plantes aromatiques et médicinales d’INTERBIO Nouvelle-Aquitaine a réuni une quinzaine de participants le 28 janvier dernier au lycée de l’Oisellerie à la Couronne (16). Au programme : les besoins en plantes bio et les premières références de prix pratiqués par les transformateurs régionaux mais aussi deux projets de structuration de nouvelles filières
L’enquête des besoins auprès des transformateurs régionaux fait état d’une demande de plus de 120 tonnes de plantes pour l’année 2020 dont 80% de plantes sèches. Les besoins par opérateur sont très hétérogènes en volume et qualité, ce qui confirme le potentiel de débouchés diversifiés pour les producteurs. Sur les 40 plantes citées, deux tiers sont dites « médicinales ». Mais les plantes aromatiques représentent 70% des volumes recherchés.
Pour la première fois en Nouvelle-Aquitaine, des prix d’achats de plantes par les transformateurs ont été collectés. Il s’agit de prix de références pratiqués les années précédentes pour les plantes recherchées en région. Au vu de la rareté de ce type de données au niveau national, le retour des entreprises, qui restera anonyme, est à saluer.
La synthèse de ces deux études sera disponible prochainement sous forme de fiches pour les porteurs de projets agricoles qui en feront la demande.
Philippe Boutie a ensuite présenté le projet de structuration de la filière de stévia biologique 100% française, aboutissement de plusieurs années de recherche et d’expérimentation sur la production agricole de stévia d’une part et les procédés de transformation et de purification des molécules sucrantes d’autre part. Oviatis basée près d’Agen est l’entreprise qui réalise la transformation et commercialisation et s’appuiera sur la monté en puissance de Sweet via, association de producteurs de stévia bio. Des partenaires aval sont également mobilisés dont le Comptoir d’herboristerie en région NA. Le total des investissements présentés est de 2 millions d’euros sur 3 ans et fait l’objet de demandes d’aide dans le cadre de l’appel à projet national Avenir Bio n°20 et de plusieurs dispositifs régionaux. INTERBIO Nouvelle-Aquitaine accompagne le montage et le suivi des dossiers en cours.
Suite à des échanges courant 2019 entre des acteurs régionaux de la filière des PPAM et de la filière viticole, l’idée de valoriser la feuille de vigne rouge d’origine Nouvelle-Aquitaine en tant que plante médicinale a émergé. Après avoir présenté les principaux critères de qualité attendus, affirmé la priorité à l’évaluation de la rentabilité de l’opération pour les viticulteurs et enfin le potentiel de cépages à feuilles rouge en Nouvelle-Aquitaine, la commission a discuté des moyens à mettre en œuvre pour explorer la faisabilité d’une telle filière. La première étape est l’identification de parcelles de vigne produisant des feuilles rouges à proximité d’une solution de séchage puis de retenir les modalités de récolte à évaluer. La commission a validé la création d’un groupe de travail ad’ hoc composé de membres des 2 commissions interprofessionnelles concernées.
Enfin, suite au plan filière PPAM issu des Etats généraux de l’Alimentation de décembre 2017, une réflexion s’est engagée sur la création d’une structure interprofessionnelle nationale pour tous les métiers et secteurs des PPAM françaises. Le Comité des plantes à parfum aromatiques et médicinales (CPPARM) est impliqué dans la démarche et sa directrice, Aurélie Gommé a présenté son état d’avancement.
Contact : Véronique Baillon, Antenne de Limoges, 05 87 50 42 43, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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