La commission grandes cultures d’INTERBIO Nouvelle-Aquitaine s’est réunie le 14 octobre avec près de 40 participants.
Au programme : le marché, les chiffres de la bio et la conjoncture et le bilan prévisionnel de la collecte mais aussi les travaux filière, les évolutions règlementaires et des dispositifs d’aides.
Le marché reste en demande malgré la crise sanitaire : sa croissance semble se maintenir autour de +17 % et les consommateurs confirment leurs achats de bio français. Il semblerait que la vague de conversion observée depuis 2017 s’atténue. En 2019, la croissance des surfaces a été de +15 % pour atteindre 102 000 ha en Nouvelle-Aquitaine. En 2020, ce chiffre serait en baisse.
Les volumes de collecte 2019 ont été mitigés mais ils ont été confortés par la dynamique des conversions. Ceux de 2020 le sont d’autant plus puisque les conditions climatiques défavorables ont induit des rendements en baisse et des niveaux de qualité décevants.
Les stocks importants de report de l’année précédente ont pu permettre de répondre à la demande et ont permis de limiter les impacts sur les prix. L’objectif de la filière est d’être au plus près de la demande. L’offre doit rester dynamique pour continuer à combler les besoins. Il est donc essentiel de continuer à impulser les conversions pour suivre la croissance des marchés car les conversions d’aujourd’hui vont alimenter les marchés de 2023 et 2024. La priorité est donnée au bio et origine France, et la contractualisation est essentielle. La vigilance reste de mise et la filière doit œuvrer pour continuer de se structurer puisqu'on se rapproche d’une échéance où la production française arrive à un équilibre au vu des utilisations.
D’autre part, l’entrée en application du nouveau règlement bio, même si celle-ci est repoussée au 1er janvier 2022, a un impact sur la valorisation du C2 (C2 dont les volumes restent excédentaires). En effet, le taux d’incorporation dans la ration animale passera de 30 % à 25 %. Aussi, 2026 sonnera la fin de la dérogation pour l’incorporation de matière protéique non bio en alimentation animale. Cette décision pourrait entraîner une diminution importante de l’utilisation des protéagineux bruts dans les formulations (pois, féveroles) au profit des sojas et d'autres tourteaux (tournesol par exemple) qui seraient privilégiés. De nouveaux débouchés sont à l’étude et la filière s’organise.
Contact : Martine Cavaillé, 06 22 81 53 38, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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