La dernière commission grandes cultures a eu lieu le 3 juillet 2019 à Libourne et elle a rassemblé 32 personnes.
Nous avons commenté les derniers chiffres du baromètre de la consommation de l’Agence Bio CSA 2019 et les chiffres de la bio en France et en Nouvelle-Aquitaine. En 2018, près de 9 Français sur 10 (88%) déclarent avoir consommé des produits biologiques et près des 3⁄4 (71%) consomment bio régulièrement (au moins une fois par mois). 12% en consomment même tous les jours. Nous sommes sur un marché qui représente 9,7 milliards d’euros en 2018. Il a augmenté de plus de 15% par rapport à 2017.
Et le bio représente 5% des achats alimentaires des ménages. Depuis 2017, c’est la GMS. En 2018, près de la moitié des achats des ménages se sont fait via la grande distribution.
En 2018, l’ensemble des cultures enregistrent une croissance des surfaces cultivées en bio, à une allure plus rapide qu’en 2017. En 10 ans, les surfaces grandes cultures ont quadruplé. En grandes cultures, on enregistre une hausse de 41% des surfaces (bio+certifié) avec 99 585 ha (36% de la surface bio régionale) et on note une hausse + 18% du nombre d’exploitations, on arrive à 2526 exploitations. On constate que le profil des nouveaux convertis est plutôt celui d’exploitations spécialisées grandes cultures et qui disposent d’une surface importante.
Les bilans et prévisionnels de la collecte ont été présentés avec la collaboration de Coop de France. On se trouve sur une année de collecte avec des rendements considérés comme dans une moyenne haute. La problématique du C2 a été évoqué. En effet, la part du C2 sur cette collecte est très importante. Il faut être prudents et les excédents de C2 devront être gérés. En effet, le volume de C2 qui arrive est vraisemblablement 2 fois supérieur aux besoins.
Des échanges ont eu lieu sur les marchés de niche. La contractualisation est essentielle sur toute la filière pour continuer à valoriser correctement ses espèces. La filière est en demande mais les volumes, étant dans un marché de niche, ne sont pas si importants. On parle ici notamment des légumes secs. Au niveau des importations, la consigne est de freiner les importations car il existe des disponibilités en France. Lors des campagnes précédentes, l’importation était nécessaire, ce n’est plus le cas. Dans ce panorama, qui va vers l’autosuffisance nationale, il apparait comme nécessaire de valoriser l’ensemble des espèces et la contractualisation est l’outil clé.
L’étude des seuils économiques du maïs à l’œuf a été présentée. Il s’agit d’une étude de cas-type sur la répartition de la valeur et la rémunération de la filière à chaque étape.
Un point règlementaire a eu lieu notamment au sujet des dérogations en semences. Une organisation de la filière est souhaitable pour développer cette filière pour faire face à la fin des dérogations. Nous avons également parlé d’une alternative au PBO par l’inertage des silos au CO2. Enfin, l’application au 1er janvier 2020 de la règlementation sur l’utilisation des matières organiques issus d’élevage industriels a été expliquée.
Au niveau de la filière, les projets de développement d’Aquitabio et de Grasasa ont été présentés. La CORAB a également décrit son projet de réflexion au sujet de l’Assurance Récolte en bio.
En questions diverses, nous avons évoqué la marque Bio Sud Ouest, les journées prévues dans le cadre du mois de la bio 2019, le plan protéine de la DRAAF et des questions autour de la politique sur la gestion de l’eau.
La prochaine commission aura lieu en octobre 2019. D’ici là, un groupe de travail sera mis en place pour développer l’Assurance Récolte en bio initié par la CORAB et un autre groupe de travail est à envisager pour l’étude des seuils économiques de la Lentille (alimentation humaine).
Votre contact : Martine Cavaillé, 06 22 81 53 38, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
AVEC LE SOUTIEN FINANCIER DE :