La dernière commission interprofessionnelle vitivinicole bio d’INTERBIO Nouvelle-Aquitaine, réalisée en partenariat avec le syndicat Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine (VBNA), s’est tenue le 14 décembre 2020 en visioconférence : 25 personnes ont répondu présents à cette rencontre.
Les échanges ont eu lieu autour de différents sujets : le contexte du marché avec un focus sur la situation COVID-19, l’état des lieux de la filière avec un point sur l’évolution de la réglementation, les actualités et l’évolution des dispositifs d’aides aux entreprises de la filière, la présentation du projet LIT BIO, l’introduction aux prochaines journées Techniques Vigne et Vin Bio (qui ont lieu du 1er au 5 février 2021) et la présentation des évolutions nécessaires du cahier des charges « Vin Bio Equitable ».
Globalement, les participants ont évoqué des vendanges hétérogènes pour l’année 2020, avec des rendements un peu bas en rouge sur Bordeaux. La qualité était cependant au rendez-vous cette année, puisque les intervenants des différentes régions de la Nouvelle-Aquitaine ont évoqué des vinifications de très bonne qualité pour ce millésime. Le mildiou a été bien géré dans l’ensemble. Les inquiétudes des professionnels de la filière portent surtout sur la commercialisation en CHR et à l’export au vu du contexte de crise sanitaire liée au COVID-19.
Le marché reste porteur en bio. Au niveau national, 45% de la vente se fait en vente directe, 24% en GD, 21% via les artisans commerçants et les cavistes et 11% en distribution spécialisée bio. Les ventes bio ont connu une évolution de +5% entre 2018 et 2019. 99% du vin bio consommé en France reste d’origine France. En 2020, les ventes de Bordeaux rouge restent en tête des ventes en volume comme en valeur.
Le secteur viticole bio est très dynamique : en Nouvelle-Aquitaine, les surfaces ont augmenté de 23 % entre 2018 et 2019.
VBNA a enquêté ses adhérents vignerons pendant les deux confinements de 2020, afin d’avoir un retour des producteurs sur l’évolution de leur activité en temps de crise. Les répondants évoquent l’urgence de relancer la machine commerciale suite aux différents confinements, et le souhait de développer l’export et le e-commerce. Les écarts de prix entre le bio et le conventionnel se creusent.
Au niveau règlementaire, il faut retenir l’arrêt de la dérogation sur l’utilisation des plants de vigne non bio à partir de la mise en application de la nouvelle règlementation 2022. A noter également qu’à partir de cette date, les vignobles auront 5 ans pour convertir la totalité de leur surface (au bout de la 2ème année tout doit être en conversion). Au niveau de la vinification en bio, les lies fraiches, la cellulose microcristalline, les enzymes pectolytiques et l’acide malique naturel ont été pris en compte dans la nouvelle réglementation. Le dossier cuivre avance peu. Un point a également été fait sur le Vin méthode nature et la recherche au niveau régional et national.
Les dispositifs d’aides à la filière en vigueur sont le Fonds Avenir Bio, l’aide au stockage vin et l’aide aux investissements FranceAgriMer.
Ensuite, le LIT BIO a été présenté : il s’agit d’un projet porté par INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et Bio Nouvelle-Aquitaine, visant à étudier l’impact de la viticulture, essentiellement bio, sur 6 communes sur les volets économique, environnemental et sociétal. Il s’agit de valoriser les territoires viticoles et de créer une dynamique de conversion des agriculteurs. Ce projet est développé dans le cadre du projet régional VITIREV.
En ce qui concerne le label « Vin Bio Equitable », un travail est nécessaire au niveau de la charte du label. En effet, l’utilisation du mot équitable est réglementée. Les 6 critères du commerce équitable doivent être pris en compte. Un groupe de travail sera en charge de la réflexion sur les critères en lien avec l’engagement commercial pluriannuel, les prix rémunérateurs, la traçabilité et la transparence dans le cadre de l’adaptation de la Charte VBE.
Contact : Alice LUISI - Bordeaux - 06 61 91 63 82
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